Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, second semestre, 1883.djvu/362

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
352
REVUE PÉDAGOGIQUE

mentaire pour le mettre en rapport avec le programme des écoles primaires. Si seulement les épreuves du brevet élémentaire restaient ce qu’elles ont été au mois de juillet pour ce qui concerne les candidats, j’ai la conviction qu’on verrait bientôt le nombre des aspirants à l’école normale augmenter considérablement.

On me reprochera encore de faire du brevet supérieur l’objet d’une trop grande préoccupation. Je sais parfaitement que nous avons avant tout la mission de former des hommes, et que préparer nos élèves au brevet supérieur ne doit être considéré que comme un but secondaire ; mais j’estime que si, pendant la première année, nous ne parvenons pas à inspirer à nos élèves le sentiment de leur dignité personnelle et l’amour de leur profession, nous y réussirons bien difficilement pendant les deux dernières années.

On pourra formuler la même objection à l’année d’externat (troisième année) qu’au cours préparatoire, au sujet des sacrifices imposés aux familles. Mais il faut remarquer que, dans ce cas, les dépenses seraient faites en vue d’un but auquel on serait presque sûr d’atteindre dans un temps relativement rapproché. Ce serait le contraire qui aurait lieu pour le cours préparatoire.

Telles sont les diverses considérations que je tenais à soumettre à l’appréciation de la rédaction de la Revue et à celle de mes collègues.

Veuillez agréer, etc.

Le directeur de l’école normale de Mende,
J. Sion.