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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1884.djvu/112

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REVUE PÉDAGOGIQUE

De 1 à 2 heures ont lieu les classes facultatives de piano ou d’anglais ;

De 2 à 5 heures et trois fois par semaine de 2 à 6 heures, reprise des classes obligatoires pour tous les élèves ;

De 6 à 7 heures, classes facultatives.

Après une journée aussi remplie, il faut une grande force de volonté, et une énergie dont peut-être quelques élèves sont capables, mais qu’on ne pourrait pas demander à tous, pour se livrer aux études et au travail personnels. Il faut dire que dans ce paisible village de Küsnacht, les élèves ne sont ni dérangés, ni distraits par le bruit du dehors. Mais en été ils doivent résister difficilement le soir au désir de se promener dans cette belle campagne qui encadre le riant lac de Zurich.

Les professeurs donnent d’ailleurs peu de devoirs écrits, un par mois, en moyenne, et pour certaines branches seulement, comme l’allemand, le français, les mathématiques. Mais aussi leur action directe et individuelle sur les élèves est moins fréquente qu’en France. L’élève-maître suisse est plus abandonné à lui-même et à ses propres forces. Il a à un plus haut degré le mérite et la responsabilité de ses actes et de sa conduite.

Les élèves français choisissent dans ces cours ceux qui peuvent leur profiter le plus pour l’étude de l’allemand. Ceux qui ont leur préférence sont, outre les cours de langue allemande :

Les cours de pédagogie, d’histoire des religions, de géographie, d’histoire générale ;

Les cours de science, mais plus rarement ;

Le cours de français de la 4° année ; ce cours est fait en allemand par un professeur qui connaît également bien les deux langues : ces leçons sont très instructives pour nos jeunes gens par les rapprochements que le maître fait sans cesse.

En 1883, avant d’arriver à Küsnacht, nos élèves savaient faire convenablement un thème et une version ; ils avaient de bons commencements théoriques, mais ils ne pouvaient pas parler couramment. Quatre mois après leur entrée à l’école suisse, ils s’exprimaient déjà avec une certaine facilité, et à la fin de l’année scolaire ils seront à peu près maîtres de la langue allemande.

Pendant les premiers mois, ils se contenteraient d’être auditeurs ;