ter ce travail ; il faudrait les encourager à s’y essayer. Je ne doute pas qu’en réunissant leurs efforts ils n’y réussissent, comme ont fait MM. Scheer et Mailhes pour une excellente méthode de lecture dont la précision et la simplicité ne sont pas les seuls mérites. Quant au calcul, malgré leur rare aptitude pour cette science, si les enfants kabyles apprennent assez vite le mécanisme des opérations, le raisonnement des problèmes est pour eux chose difficile qu’ils ont peine à se rendre familière : les progrès qu’ils ont faits n’en témoignent que mieux du zèle de leurs maîtres. Malgré ces réserves et tout en reconnaissant ce qu’il y a d’artificiel, de mécanique dans leur manière de faire, il n’est que juste de répéter que les résultats en général ont dépassé toutes nos prévisions.
Le jeudi 25 mars nous nous séparions : le recteur et les inspecteurs s’en retournaient vers Alger ; M. et Mme Lenient et moi nous nous préparions à franchir le Djurdjura et à visiter la Petite Kabylie et les Oasis du sud. Nous échangeons les plus affectueux adieux, comme de vieux amis : les bonnes journées que nous avons passées ensemble ont créé entre nous des liens étroits ; elles me laisseront quant à moi d’inoubliables souvenirs.
Professeur au lycée Louis-le-Grand.