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Nouvelle série. Tome XIII.
15 Décembre 1888.
N° 12.

REVUE PÉDAGOGIQUE

DISCOURS
prononcé
À LA SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES, PAR M. GRÉARD, PRÉSIDENT
le 1er décembre 1888.


[ Le discours prononcé par M. Gréard comme président de l’Académie des sciences morales politiques, dans la séance annuelle, le 1er décembre, à l’occasion de la distribution des prix, touche par plus d’un point aux choses de l’éducation. À côté de hautes leçons morales et d’aperçus philosophiques d’un intérêt général, il traite en un certain nombre de passages de questions spécialement scolaires. Ajoutons que plusieurs des lauréats de l’Académie ont été ou sont encore des collaborateurs de la Revue pédagogique, et que l’éminent orateur lui-même a fait quelquefois à notre recueil l’honneur de lui envoyer des articles. À ces divers titres, il nous a paru que la place de ce discours était marquée en tête de ce numéro, et nous remercions M. Gréard d’avoir bien voulu nous accorder l’autorisation de le reproduire. La Rédaction. ]

Messieurs,

C’est un honneur périlleux que d’avoir à rendre compte des résultats de vos concours. La difficulté n’est pas seulement de réunir un moment les compétences les plus diverses pour rendre à chaque lauréat la justice qui lui est due. Comment oublier que vous attendez tous avec impatience l’éloquente parole qui est la fête de cette journée ? J’essaierai de concilier le devoir qui m’est imposé avec le sentiment que je partage. Aussi bien n’est-ce qu’une sorte de procès-verbal général de vos décisions qu’il m’appartient de vous présenter.

L’Académie disposait cette année de dix-neuf prix ; deux prix du budget : c’est notre modeste dotation d’État ; les autres représentent le produit des libéralités qui constituent notre richesse. Nous éprouvons une satisfaction de gratitude à en relever l’im-