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REVUE PÉDAGOGIQUE

entreprises dangereuses et d’un succès toujours incertain (l’événement, hélas ! vient de le prouver), les ressources de l’État fussent engagées aucunement non plus que sa responsabilité.

Ce sont ces premiers souscripteurs des explorations africaines qui, désireux d’accroître leurs ressources afin d’étendre leur champ d’action, ont résolu, dans une pensée purement patriotique, en dehors de tous les partis, en dehors de toute préoccupation d’affaires, de former un comité qui, sous le nom de « Comité de l’Afrique française », s’efforcera, par tous les moyens en son pouvoir, de développer l’influence et le commerce français dans l’Afrique de l’ouest, du centre et du nord.

Le Comité existe depuis bientôt un an ; chaque mois voit augmenter le nombre des adhérents, mais jamais les souscriptions ne seront trop nombreuses, jamais elles ne le seront assez. L’objet des fonds recueillis est d’organiser des missions d’exploration dans les régions africaines soumises ou à soumettre à notre influence ; d’encourager les travaux scientifiques relatifs à ces régions ; de poursuivre des études et recherches destinées à préparer ou à appuyer les établissements privés de nos nationaux, de tenir les adhérents régulièrement au courant des faits concernant l’Afrique, spécialement au point de vue de l’action des nations européennes colonisatrices.

Tout souscripteur d’une somme quelconque devient membre adhérent et recevra pendant l’année le Bulletin mensuel publié par le Comité. Les noms des membres adhérent sont publiés dans ce Bulletin. Les souscriptions doivent être adressées à M. Armand Templier, librairie Hachette, 79, boulevard Saint-Germain, à Paris.

Nous recommandons aux lecteurs de la Revue pédagogique, nous recommandons à tous les membres du personnel de l’enseignement primaire cette œuvre patriotique et nationale à laquelle le Comité de l’Afrique française consacre ses efforts. Qu’ils s’y associent ; qu’ils la fassent connaître autour d’eux. Il s’agit du renom et de la grandeur de la France. Or il en est de cette conquête pacifique que nous entreprenons comme de celle qui se fait les armes à la main. On ne réussira qu’à force de dépenses, qu’à force d’argent. Si au lieu d’avoir avec eux une poignée d’hommes suffisante pour inquiéter les populations dont ils traversaient le