Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, second semestre, 1898.djvu/317

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
307
L’ESSOR INDUSTRIEL ET COMMERCIAL DU PEUPLE ALLEMAND

rapports consulaires les plus récents et dans les statistiques officielles. Il n’est pas possible d’analyser brièvement un pareil travail, tous les détails ayant leur importance et concourant à former ce tableau imposant de l’essor industriel et commercial de l’Allemagne. Nous citerons cependant quelques chiffres, afin de donner une idée d’un progrès si rapide mais patiemment préparé, et nous ne saurions trop vivement conseiller la lecture instructive de ce livre, dans lequel nos jeunes gens et leurs professeurs trouveraient plus d’un enseignement.

Depuis 1875, le nombre des ouvriers, dans les usines de l’Allemagne, s’est accru de 61,66 %, preuve éclatante de la prospérité industrielle.

Le commerce extérieur a augmenté, dans le même temps, de 60 % et le tonnage de la navigation internationale de 128 % dans les ports de l’Empire. C’est surtout le commerce avec les pays d’outre-mer qui a prospéré.

L’extraction de la houille s’est élevée de 20 millions de tonnes à plus de 100 millions.

La production du fer a doublé. Elle est aujourd’hui de 12 millions et demi de tonnes ; les fonderies occupent 250,000 ouvriers et l’Allemagne produit quatre fois plus d’acier que la France.

Si les industries textiles, florissantes d’ailleurs, subissent un temps d’arrêt, les fabriques de confections sont extrêmement prospères. Berlin et Breslau, pour les vêtements, les fleurs et les plumes, rivalisent avec Paris et expédient dans le monde entier les copies de modèles achetés dans nos meilleures maisons.

Pour les grandes industries chimiques, l’Allemagne tient le premier rang.

La porcelaine, la verrerie, les instruments de précision, les instruments de musique sont en pleine prospérité et nous font, sur nos marchés mêmes, une concurrence redoutable.

Le réseau des chemins de fer allemands est supérieur au nôtre ; il transporte annuellement 244 millions de tonnes de marchandises, tandis que nous n’en transportons que 99 millions. De plus, avantage considérable au point de vue du transit intérieur, l’Allemagne possède un admirable ensemble de voies fluviales et de