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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1907.djvu/276

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suivies qu’en hiver. En Champagne, l’école était fermée de Pâques à la Toussaint. Dans les Alpes, où chaque paroisse se composait de cinq ou six hameaux, il y avait au chef-lieu une école dite d’été qui fonctionnait toute l’année ; elle était dirigée par un maître de profession. Des classes d’hiver fonctionnaient dans les hameaux ; l’enseignement y était plus élémentaire et les rétributions moins élevées. D’après l’enquête de 1833, les classes ne duraient effectivement que trois mois dans l’Aube, l’Aisne, l’Ain, le Doubs, les Hautes-Alpes, l’Aveyron et le Cantal, quatre ou cinq mois dans les Ardennes, la Meurthe, la Charente, six mois dans les Basses-Alpes.

Le congé du jeudi était général. Dans le diocèse de Rouen, suivant le Règlement de 1520, il y avait aussi congé le samedi ; ce jour-là, passé midi, les ouvriers suspendaient leurs travaux et les marchands fermaient leurs boutiques. — Enfin, nos ancêtres avaient une foule de fêtes, fêtes de corporations, confréries, pèlerinages, que les écoliers chômaient très volontiers.

Bref, le maître d’école allait à sa classe quand il n’était pas retenu ailleurs et les parents lui envoyaient leurs enfants quand ils n’avaient plus besoin de leurs services.

(À suivre.)
A. Lechevalier.
Instituteur à Cuverville-en-Caux.