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Un Collège barnabite
aux XVIIe et XVIIIe siècles.


Le 21 janvier 1556 mourait à Louvain Messire Eustache Chappuis, citoyen d’Annecy, docteur en droit, de son vivant ambassadeur de Charles-Quint auprès du roi d’Angleterre. Environ quatre ans auparavant, le 13 décembre 1551, ce personnage, très illustre en son temps, avait, par testament, fondé deux établissements d’enseignement au profit de la nation savoyarde : le premier à Annecy pour des études élémentaires et secondaires : le deuxième à Louvain, pour des études supérieures de droit et de théologie.

C’est du premier Collège que nous allons nous occuper. Il a eu une histoire assez mouvementée, qu’il est difficile et délicat de présenter en détails. Notre intention est seulement d’esquisser un sommaire tableau de la vie qu’on y menait aux XVIIe et XVIIIe siècles[1].

D’après la volonté du « très pieux fondateur » il devait y avoir entre les collèges d’Annecy et de Louvain une union étroite et intime. Si l’un d’eux venait à être détruit ou endommagé, les revenus de l’autre devaient servir à le restaurer. Les deux établissements sont considérés comme « nés d’un même père » codem parente nati, et unis par « des sentiments fraternels : fraterno affectu. Pour maintenir cette bonne entente entre eux deux il fut « statué, ordonné que de trois années en trois années

  1. Cette esquisse rapide « été faite d’après des documents trouvés : 1° aux Archives municipales d’Annecy dans la série GG (1 A jusqu’à 84 A[illisible]. et 2° aux Archives de Turin (Archivio dello Stato-Torino).