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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1927.djvu/382

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Le langage figuré chez l’enfant.

1. — Le Langage

Le langage est un fait social.

C’est d’abord, de l’individu à un auditoire humain, une réponse à une émotion : réponse motrice : geste, attitude, cri, puis langage verbal.

C’est aussi l’expression d’un besoin, d’un désir, d’un sentiment, puis d’une pensée.

Cette extériorisation spontanée des besoins et des sentiments, des émotions et des pensées s’opère par le moyen de la parole et de l’écriture.

La vie sociale suppose donc l’acquisition satisfaisante, pratique et aisée des techniques du langage et de l’écriture, par tout membre d’un groupe social.

Il est hors de doute que l’initiation au langage verbal à peu près entièrement, et, partiellement, l’initiation au langage écrit, s’effectuent d’une façon diffuse en dehors de l’influence systématique de l’école, dans la famille, dans les groupes d’enfants, dans la rue, etc. Il est intéressant pour l’éducateur de savoir comment s’opère cette initiation, de suivre d’aussi près qu’il est possible la genèse de cette formation du langage verbal ou écrit, formation qu’on peut qualifier de spontanée, ou si l’on préfère naturelle puisqu’elle ne requiert aucune intervention spécialement pédagogique. A connaître ainsi, dès l’origine, la nature, la forme et le sens des acquisitions qu’il a pour devoir d’enrichir, de compléter et d’orienter, l’éducateur