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périodiques. — Zeitschrift für Philosophie.


COMPTES-RENDUS.

Dans un article intéressant sur l’Esthétique de Conrad Hermann, Moritz Carrière entremêle l’expression de ses propres idées à l’analyse et à la critique des théories d’Hermann. Il loue beaucoup les vues de ce dernier sur l’esthétique des anciens, mais n’accepte pas sans d’importantes réserves ses considérations relatives à l’esthétique des modernes.

— Deux études de Pfleiderer, l’une sur le Développement historique de la théorie Kantienne de la connaissance, par Paulsen ; l’autre sur le livre de Gideon Spicker, « Kant, Hume et Berkeley, » n’ont pas besoin d’être analysées, après ce que nous avons trouvé plus haut, dans la Zeitschrift, sur ces deux ouvrages. Pfleiderer est favorable àPaulsen, mais traite très-sévèrement Spicker.

Ulrici consacre un curieux travail à l’examen de la Logique de Lotze. Nous nous bornons à en reproduire la conclusion :

« Lotze combat dans ce livre, avec sa vigueur, sa souplesse, son érudition habituelles, les doctrines exclusives de l’empirisme, du sensualisme et du matérialisme de notre temps. Il ne se borne pas à soutenir l’origine à priori du concept de causalité. Selon lui, nos sensations, nos intuitions sensibles, nos idées de chose et de propriété, enfin nos concepts moraux du bien et du mal sont des produits spontanés de l’esprit. Il déclare expressément qu’il demeure attaché aux doctrines essentielles de Kant ; et que la philosophie allemande n’aurait jamais dû les abandonner. Mais il a eu tort de prendre une voie différente de celle de Kant pour établir les mêmes principes que lui. Ses définitions et ses démonstrations, touchant les éléments à priori de la connaissance humaine, laissent à désirer sous le rapport de la clarté et de la rigueur. »

— Les rapides analyses de Thiele sur l’essai d’Ochorowicz, les « Conditions nécessaires à la production de la conscience ; » sur le livre consacré par Schmitz-Dumont à l’analyse développée des notions de l’espace et du temps, méritent d’autant moins de nous retenir, que la Revue philosophique a déjà rendu compte de ces ouvrages.