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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, XV.djvu/621

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SUR LA COMPARAISON DU TEMPS DE RÉACTION

DES DIFFÉRENTES SENSATIONS


Tous ceux qui s’occupent de psychologie physiologique savent ce qu’on entend par temps physiologique ou temps de réaction d’une sensation, et il est inutile de revenir ici sur ce point. On sait encore que ce temps de réaction est loin d’être un tout homogène ; c’est au contraire un ensemble excessivement complexe, dans lequel entrent un certain nombre d’éléments qu’il est possible de dissocier par l’analyse et qu’il importe d’étudier à part.

Nous pouvons, en effet, décomposer ce temps de réaction en un certain nombre de périodes successives. Ces périodes sont les suivantes :

1o Excitation de l’appareil sensitif par l’agent extérieur ;

2o Transmission de l’excitation par le nerf sensitif jusqu’aux centres sensitifs ;

3o Excitation des centres sensitifs ;

4o Série des actes cérébraux qui transforment la sensation en idée d’un mouvement volontaire ;

5o Excitation du centre moteur ;

6o Transmission motrice ;

7o Excitation des terminaisons nerveuses motrices (plaques motrices terminales) ;

8o Contraction musculaire.

On pourrait, comme on le verra plus loin, multiplier encore plus ces périodes, en poussant jusqu’au fond l’analyse des phénomènes ; mais, pour le moment, cette division est suffisante au point de vue du sujet que je me propose d’étudier.

Ce sujet est le suivant : Jusqu’à quel point peut-on comparer les diverses sensations sous le rapport du temps de réaction ?

Pour répondre à cette question, il faut passer en revue chacune des périodes énumérées plus haut, en comparant pour toutes les sensations les périodes correspondantes.