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Page:Revue philosophique de la France et de l'étranger, XXIX.djvu/319

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A. BINET.mouvements des jeunes enfants

Alexandre, l’ascension est plus brusque, et la forme se rapproche sensiblement de celle d’un sujet adulte.

En résumant ce qui précède, nous dirons que nous avons observé chez de jeunes enfants la longueur considérable du temps physiologique de réaction, l’importance des variations de ce temps, la longueur de la contraction-signal, l’inclinaison de la ligne d’ascension, les variétés de forme de la courbe d’une expérience à l’autre[1].

Alfred Binet.

  1. M. Herzen a fait des expériences psycho-métriques sur des enfants de 4 à 15 ans ; il a été frappé de la lenteur avec laquelle réagissent les enfants, mais il ne donne aucun des chiffres qu’il a obtenus à cet égard. Il a étudié plus spécialement le temps de réaction lorsque le sujet doit répondre en associant deux mouvements qui ne sont pas habituellement associés, par exemple : retirer en même temps la main et le pied du même côté. Dans ces conditions, les moyennes des expériences ont été les suivantes : de 4 à 5 ans, 1,068 pour le pied et 1,043 pour la main ; de 5 à 10 ans, 0,344 et 0,532. (Herzen, Le cerveau et l’activité cérébrale, p. 96.)