Nous avions fait nos observations sur deux sujets très bons, une femme et un homme, qui, à l’examen de la vue, nous ont donné :
Champ visuel : Extrême limite extérieure O. D. = 50 ; O. S. = 50
— interne O. D. = 85 ; O. S. = 80
— supérieure O. D. = 50 ; O. S. = 50
— inférieure O. D. = 55 ; O. S. = 55
Champ visuel : Extrême limite extérieure O. D. = 45 ; O. S. = 50
— interne O. D. = 85 ; O. S. = 80
— supérieure O. D. = 55 ; O. S. = 55
— inférieure O. D. = 50 ; O. S. = 60
Dans l’état hypnotique il n’y avait aucune variation.
Dans d’autres expériences nous leur avons suggestionné de posséder le plus haut degré de la vue.
On obtint alors les résultats suivants :
Champ visuel : Extrême limite extérieure 0. D. = 60 ; 0. S
— interne O. D. = 95 ; O. S. = 95
— supérieure O. D. = 95 ; O. S. = 90
— inférieure O. D. = 80 ; O. S. = 80
Champ visuel : Extrême limite extérieure O. D. = 60 ; O. S. = 60
— interne O. D. = 90 ; O. S. = 85
— supérieure O. D. = 90 ; O. S. = 85
— inférieure O. D. = 75 ; O. S. = 70
Ces observations, que nous avons répétées aussi sur d’autres sujets avec un résultat à peu près identique, démontrent que, en général (à l’exception de quelques étranges anomalies), les hypnotiques ne peuvent pas disposer, même par suggestions ou auto-suggestions, d’une faculté visuelle beaucoup plus grande que celle d’une personne saine.
Ce n’est donc pas le cas de soutenir que les hypnotiques puissent voir certains points de repère que nous ne voyons pas, même avec la plus grande attention.
Du reste, avec notre interprétation sur la nature de l’image psychique et de ses rapports avec les moyens optiques, il n’y a aucun besoin de cette hypothèse.