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analyses.entleutner. Naturwissenschaft.

rables. Seulement, de même qu’il a compris le spiritualisme autrement que ses devanciers, il a vu sans doute sous un point de vue tout à fait spécial les doctrines des philosophe et des physiologistes qui l’ont précédé, et c’est ce qui explique qu’il croie innover, alors qu’il nous semble énoncer avec des expression à lui des idées déjà anciennes.

A. Espinas.

Naturwissenschaft, naturphilosophie und Philosophie der Liebe, herausgegeben von A. F. Entleutner. München. Th. Ackermann, 1877. Science de la nature, Philosophie de la nature et Philosophie de l’Amour.

Sous ce titre, l’auteur publie un opuscule qui contient trois articles. Dans le premier : Rapport de la science de la nature avec la philosophie de la nature, il montre la nécessité d’allier aux sciences particulières fondées sur l’expérience, la philosophie de la nature qui doit rétablir le lien de toutes ces sciences, les organiser en un seul tout, se donner pour tâche de résoudre les hauts problèmes relatifs à l’ensemble de l’Univers et d’en faire connaître le principe. Il répète les principes qui régnent à ce sujet ; il cite l’autorité des savants les plus illustres, tels que Humboldt et Helmholtz. Il s’attache surtout à prouver combien est fausse cette opinion (p. 26) que la spéculation philosophique n’est qu’une construction à priori sans égard aux faits trouvés par l’expérience. Ces faits, au contraire, forment la base de la philosophie ; les découvertes des sciences positives sont les degrés qui lui servent à s’élever jusqu’au principe qui doit les expliquer. Après avoir montré l’insuffisance des vues de Kant sur les fondements de la métaphysique de la nature, il arrive à Schelling. Sa philosophie de la nature malgré ses défauts, et les points où elle est en désaccord avec les résultats empiriques de la science actuelle, malgré l’inconsistance de ses déductions (p. 31), lui paraît, sur les principes fondamentaux, n’avoir été ni remplacée ni dépassée, et elle offre des résultats durables. « Tous les philosophes qui sont venus après lui se sont, dit-il, plus ou moins rattachés à Schelling. Corriger les défauts de la philosophie de la nature de Schelling, en remplir les lacunes, pour cela, se tenir toujours en contact avec les derniers résultats des sciences expérimentales, tel est le but que s’est proposé le Dr W. Rosenkranz. »

Ce premier article nous conduit au second qui a pour titre le Système de philosophie de W. Rosenkranz. L’exposé succinct de ce système où sont employées les formules de l’auteur ne comporte pas l’analyse. Il est suivi d’un troisième article intitulé : Philosophie de l’Amour, qui offre un très-vif intérêt. Il en a déjà été dit quelques mots dans cette revue (juin, p. 663). Voici comment l’auteur de l’article s’exprime lui-même à ce sujet :

« L’amour est le principe et l’achèvement de tout être, le premier et