plus précises, on les a faussées, transformées en processus physiologiques, en mécanisme aveugle, rendues inintelligibles. Ces lois ne prennent un sens qu’autant qu’elles rentrent dans ce que Paulhan a appelé l’association systématique, qu’elles sont des lois de finalité, qu’elles se rattachent à la forme individuelle et originale de chaque esprit, qu’elles en dérivent, qu’elles la traduisent et qu’elles l’expriment. Ainsi présentées, elles n’ont point la rigueur que peut-être on voudrait, mais elles restent des lois psychologiques, des relations mentales et non physiques. Les lois d’association ont été compromises à la fois par ceux qui ont voulu les rendre scientifiques et les ont présentées comme alogiques, irrationnelles, étrangères à la vie de l’esprit, dont pourtant elles dirigeraient le cours, et par ceux qui les ont prises pour base d’une philosophie, qui les ont érigées en principe ou en méthode d’explication universelle des faits de conscience. Peut-être sauverait-on ces lois de l’impopularité dont elles semblent aujourd’hui l’objet, en leur rendant le caractère tout humain et relatif qui est le leur, et qui les ferait paraître acceptables à la majorité des esprits.