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Critique de la raison pure, critiquée et expliquée par lui (Appendice aux Prolégomènes).

Nous relevons dans cette Revue un certain nombre de détails relatifs à l’enseignement de la philosophie aux États-Unis :

M. G. S. Morris, collaborateur du Journal of spéculative Philosophy, professeur à Hopkin’s University, fait deux cours : l’un, public, qui a pour sujet : La pensée anglaise et les penseurs anglais ; l’autre, spécial pour les « étudiants plus avancés ». Il consiste en leçons critiques et historiques sur les ouvrages suivants : Bacon, Novum Orgnum ; Locke, Essai ; Berkeley, Principes et Siris ; Hume, Traité ; Hartley, On man ; J. Mill, Analysis ; Hamilton, Métaphysique ; J. Stuart Mill, Logique.

Il a été fondé à Concord une « école de philosophie » en 1879, qui obtient, paraît-il, du succès. Nous trouvons au reste, dans la liste des professeurs, les noms de Emerson, W. T. Harris, Benj. Pierce, l’un des mathématiciens américains les plus connus, etc., etc. Les cours sont quelquefois accompagnés de conversations et de discussions. Ils ont été fréquentés dans la dernière saison par près de 400 personnes, dont un quart seulement résidant à Concord.

Dans une notice nécrologique consacrée à Hermann Fichte, qui a été, comme on le sait, l’un des principaux représentants du spiritualisme en Allemagne, M. Krœger, l’un de ses admirateurs, nous apprend ce qui suit : « En 1869, le baron belge L. de Guldenstable, auteur de la Pneumatologie positive, arriva avec sa sœur à Stuttgart, résidence de Fichte. Ces deux personnes avaient de remarquables pouvoirs comme médiums. Après avoir fait la connaissance intime de Fichte, ils lui prouvèrent, par des faits indéniables, la certitude de quelques phénomènes spirites (spiritual). Ayant lui-même étudié ce problème un peu embarrassant du spiritisme (Spiritualism), Fichte, dans une préface écrite en 1875-76, pour une nouvelle édition de son Anthropologie, affirme sa pleine conviction des faits du spiritisme, en tant qu’il avait pu les observer. En 1878, il publia à ce sujet un volume sous ce titre : Le spiritualisme moderne : sa valeur et ses fourberies, étude anthropologique. Au moment de sa mort, il travaillait activement à un écrit, Faits spirites mémorables, dont 40 pages ont été achevées et publiées. »


Le New Quarterly Magazine (octobre 1879) contient une étude très intéressante sur la vie de Georges H. Lewes. L’auteur la divise en trois périodes : littéraire, scientifique, philosophique. Il insiste surtout sur la première et donne quelques détails curieux sur l’époque où Lewes fut acteur et sur le succès qu’il obtint, notamment dans son interprétation du rôle de Shylock. Nous croyons savoir que cet article non signé est de M. James Sully.