Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome IX, 1880.djvu/710

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NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES


PUBLICATIONS ANGLAISES RÉGENTES

Il nous est impossible de consacrer un compte rendu détaillé à tous les ouvrages qui paraissent en Angleterre. Afin cependant d’offrir à nos lecteurs un tableau plus complet du mouvement philosophique dans ce pays, nous publierons de temps en temps une revue sommaire des divers ouvrages qui n’ont pas été étudiés ou ne doivent pas être à part.

Parmi les publications nouvelles, signalons d’abord le petit volume de Clifford, Seeing and Thinking, London, Macmillan, 1879, formé de quatre leçons sur la physiologie et la psychologie de la vision, avec illustration par le Prof. Foster, de Cambridge. Ces conférences faites pour le grand public sont d’une clarté remarquable. Elles ont pour titre : L’œil et le cerveau, L’œil et la vision, Le cerveau et la pensée. La quatrième, « Of Boundaries in gêneral », sort un peu du sujet indiqué par le titre. Elles peuvent être recommandées comme une excellente introduction à l’étude d’une partie fort importante de la psychologie physiologique.

Le livre de W. Lauder Lindsay sur la psychologie normale et morbide des animaux (Mind in lower Animais in Health and Disease, 2 vol., Kegan Paul) présente les qualités et les défauts qu’on devait attendre de l’auteur : beaucoup d’érudition et très peu d’ordre. Quelques fragments de ce livre publiés dans le {Journal of mental science et analysés ici même, ont pu donner une idée de la manière de hauteur. À proprement parler, ce n’est pas un livre, mais un recueil de matériaux extrêmement abondants pour en faire un. Joignez à cela une inexpérience complète dans la disposition systématique des matières et une absence d’esprit critique qui permet à l’auteur de recueillir les anecdotes les plus douteuses et les plus controuvées. « Le but général de cet ouvrage, dit-il (vol. I, p. 187), est de montrer combien supérieurs sont certains animaux à des races et classes entières d’hommes, moralement et mentalement, et combien les influences et opérations morales et mentales sont essentiellement les mêmes chez l’homme et les autres animaux. » C’est fort bien de se faire l’avocat des bêtes ; mais, comme le dit l’un des compatriotes de l’auteur, il défend la cause de ses clients