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REVUE DES PÉRIODIQUES


Philosophische Studien.

3e vol. , fascicules 1 et 2.

Fechner. Sur le sens du temps et la méthode des cas vrais et faux. Cet article de l’auteur des Elemente der Psychophysik est consacré à des objections de Estel et de Lorenz qui ont paru antérieurement dans ce recueil. Le premier soutient, d’après ses recherches, que la loi de Weber n’est pas applicable au sens du temps ; le second, que la loi de Gauss ne concorde pas avec les résultats qu’il a obtenus pour le son. Ce dernier avait attaqué la méthode des cas vrais et faux à propos de la loi de Gauss qui établit un rapport entre le nombre des observations et la grandeur moyenne de l’erreur.

O. Berger. Influence de la force de l’excitation sur la durée des phénomènes psychiques simples, en particulier sur les excitations lumineuses. L’auteur, suivant une méthode dont il donne la description, détermine d’abord le temps de la réaction simple, du discernement et du choix. Puis, dans des recherches spéciales, il étudie les questions suivantes : I. Influence de l’intensité de l’excitation sur la durée de la réaction simple. Les résultats obtenus par Wundt pour les excitations sonores, par Kries et Auerbach pour les excitations électriques, sont les mêmes pour les excitations lumineuses, c’est-à-dire que le temps de la réaction croît en raison inverse de l’intensité de l’excitation. — Même résultat pour le temps du discernement. — En ce qui concerne le temps du choix, il est indépendant de l’intensité de l’excitation.

II. Influence de la qualité de l’excitation lumineuse sur le temps de réaction simple et de discernement (il s’agit ici de la qualité et non plus de l’intensité). Kunkel avait déjà montré que les diverses parties du spectre ont besoin de temps différents pour produire le maximum d’excitation. Le temps pour le rouge était toujours le plus court. Mais si l’on réduit toutes les couleurs du spectre à la même intensité, la réaction pour la couleur rouge est la plus longue ; ce que l’auteur explique par ce fait, qu’en pareil cas, il est devenu plus sombre que les autres couleurs.

J. Mac Keen Cattell. Sur l’inertie de la rétine et du centre visuel. L’auteur continue des recherches dont il a été déjà rendu compte.

Il étudie d’abord la sensibilité de la rétine pour les couleurs, puis sa sensibilité pour percevoir les lettres et les mots. Il a fait une étude particulière de la lisibilité relative (relative Lesbarkeit) des lettres, c’est-à-dire du temps nécessaire pour les reconnaître, et il en a tiré des