Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome I, 1876.djvu/529

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
521
périodiques.Philosophische Monatshefte

C. Knauer. Le Mythe de l’atome, L’auteur défend Kant contre les attaques de L. Weis, qui soutient que, d’après la science, le monde ne peut être considéré que comme un composé d’atomes et que les données scientifiques établissent la réalité du temps et de l’espace.

La Philosophie aux États-Unis, d’après Noah Porter (fin) ; voir p. 109. La guerre de l’indépendance amène un arrêt dans le développement philosophique. Franklin, ses œuvres morales et politiques. Influence de la philosophie écossaise, de la philosophie française. Cousin, traduit par Henry. Émerson et Th. Parker. Influence de W. Hamilton. La nouvelle école psychologique d’Angleterre a conquis peu d’adhérents : cependant la théorie de l’évolution a été adoptée par Draper et surtout par Fiske dans son récent ouvrage.

Sujets de prix proposés par les Universités allemandes :

Berlin. Comparer la théorie de la volonté dans Fichte et dans Schopenhauer.

Bonn. Travail critique et philologique sur les œuvres de Théophraste.

Greifswald, Comparer l’idéalisme de Berkeley et l’idéalisme critique de Kant.

Halle. La théorie de la connaissance dans Descartes et Spinoza.


Tome XII. 1876. 1re livraison.

Vaihinger. Les trois phases du naturalisme de Czolbe (Die drei Phasen des Czolbe’schen Naturalismus), lecture faite à l’association philosophique de Leipzig.

Vaihinger distingue trois périodes, de dix années chacune environ, dans le développement philosophique de Czolbe, et chacune de ces évolutions est marquée par l’apparition d’un grand ouvrage. Sans parler de la dissertation inaugurale de 1844, De principiis physiologiæ, Czolbe publie, en 1855, son Exposé nouveau du sensualisme (Neue Darstellung des Sensualismus) ; en 1865, son livre sur Les limites et l’origine de la connaissance humaine en opposition avec Kant et Hegel (Die Grenzen und der Ursprung der menschlichen Erkenntniss im Gegensatze zu Kant und Hegel) ; et enfin en 1875, l’Esquisse d’une théorie de la connaissance fondée sur la notion de l’étendue (Grundzüge einer extensionalen Erkenntnisstheorie).

Le premier de ces trois ouvrages contient l’expression d’un matérialisme décidé, qui nie absolument toute notion suprasensible, Dieu, l’âme, les forces, etc ; qui ramène la conscience à un mouvement circulaire (Kreisbewegung) des processus physiologiques du cerveau, et, remontant jusqu’aux vieilles conceptions de Démocrite, n’hésite pas à placer dans les objets eux-mêmes les qualités sensibles qui dérivent de la constitution physiologique et psychique du sujet ; qui enfin, à la