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REVUE POUR LES FRANÇAIS

L’affichage ?… Allez au Palais de Justice de Paris et cherchez la liste des séparations de biens prononcées : après avoir erré dans les couloirs et vous être informé auprès des gardiens, vous arriverez à la première chambre et, dans un coin obscur, accroché à contre-jour, vous verrez un cadre grillagé où sont enfermées, comme des animaux dangereux, des liasses de papier timbré plus ou moins lisible, recouvert de poussière, sans ordre de date, sans classement alphabétique… C’est là la publicité organisée par la loi pour éviter les surprises.

C’est un détail de nos mœurs judiciaires : mais il pourrait être accompagné de bien d’autres exemples.

En vérité, notre justice est toujours aussi pratique qu’avant Colbert.


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L’ARMÉE ET LE TRAVAIL MANUEL



Nous avions annoncé[1] l’intention de procéder à une enquête auprès des personnes compétentes sur cette question de l’introduction du travail manuel dans l’armée soulevée par un de nos correspondants à la suite d’un article intitulé Romains et Français en Afrique. Nous en publions aujourd’hui les résultats.

Voici ce que nous écrit M. le général de division Niox, ancien président du comité technique de l’infanterie, directeur du Musée de l’armée :

« La question que vous me posez est si complexe que j’hésite à y répondre. Je vais essayer cependant de le faire brièvement en vous indiquant plutôt qu’en développant les arguments qui me semblent peu favorables à la thèse que présente votre correspondant :

« 1o D’abord le temps de service est trop réduit pour que l’on puisse songer à organiser dans les corps de troupe à côté de l’instruction militaire une instruction méthodique de travail manuel quelconque ;

  1. Voir les numéros de Février et de Mars 1906.