revenus en progression constante, supérieurs peut-être à ces sommes. Aux incrédules, nous soumettons ce détail :
Contributions de l’Indo-chine, de l’Afrique occidentale et de Madagascar |
13.700.000 | francs |
Subventions des colonies à certains services métropolitains |
500.000 | — |
Provisions déposées au Ministère des Finances
pour dépenses effectuées en France |
40.000.000 | — |
Intérêt des emprunts coloniaux contractés en
France |
20.000.000 | — |
Bénéfice à 10 % sur les 350 millions de commerce entre la Métropole et les colonies |
35.000.000 | — |
Courtage à 5 % de 200 millions d’affaires traitées avec l’étranger par des courtiers français |
10.000.000 | — |
Intérêt à 7 % des capitaux français engagés
aux colonies, dans l’industrie, l’agriculture, etc |
31.500.000
|
— |
Total |
150.700.000 | francs |
Ces chiffres sont évidemment approximatifs. Je ne les crois pas au dessus de la vérité. Ils suffisent en tous cas à montrer que l’empire colonial de la France ne constitue nullement pour elle la charge écrasante à laquelle font sans cesse allusion certains publicistes.
Ce point acquis, et sans nous attarder à montrer l’importance politique des conquêtes coloniales — ce qui serait enfoncer une porte ouverte — nous voulons répondre en peu de mots aux attaques passionnées des écrivains collectivistes contre ce qu’ils appellent dédaigneusement le « colonialisme ».
Je partage sans doute leur conviction que le « colonialisme » joue dans nos sociétés un rôle considérable. Mais s’ils proclament qu’il « exaspère et universalise les conflits sociaux » et « hâte l’effondrement de ces sociétés », je soutiens qu’il leur donne au contraire un regain de force en ouvrant à l’activité individuelle un champ inépuisable et plein d’espoirs. Les gens de talent, les hommes d’action qui pullulent dans nos sociétés et parmi toutes les classes trouveront tous les jours davantage aux colonies la gloire et la prospérité : ils s’écrasent ici les uns les autres ; ils