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LA NOUVELLE ÉTAPE



Dans le premier numéro de l’année 1906, nous avons exposé à nos lecteurs, sous ce titre suggestif : « Révolution mentale », tout un plan de réforme pédagogique auquel la Revue pour les Français déclarait adhérer sans réserve heureuse de travailler dans la mesure de ses moyens à une des œuvres qui lui paraissent le plus propres à orienter utilement les destins nationaux. Voici qu’un groupement vient de se créer qui entreprend de rédiger les programmes nouveaux, de façon à pouvoir présenter à l’opinion non point seulement le principe du remède mais le remède lui-même. L’Association pour la réforme de l’enseignement se propose, disent ses statuts, « de préparer la refonte des programmes scolaires et leur adaptation méthodique à l’état actuel des connaissances humaines. » Ni plus ni moins. L’Association, on le voit, définit sa tâche de façon que l’ampleur audacieuse n’en voile pas la précision technique. C’est une tâche pédagogique absolument éloignée de toute arrière pensée politique. D’après quelles données doit s’opérer cette refonte, nous nous réservons de le faire connaître à nos lecteurs dans notre numéro de Janvier, en rendant compte de la conférence inaugurale qui sera faite prochainement à Paris.

Ce que nous pouvons leur dire dès maintenant, c’est que notre Revue a été désignée comme la bonne ouvrière de l’œuvre. Dans ses colonnes vont s’amasser les éléments d’un travail qui n’a jamais été osé jusqu’ici ; des sortes de monographies scientifiques, historiques, littéraires, artistiques y paraîtront qui sont destinées à composer le grand tout, la mosaïque finale, base du futur enseignement secondaire. Déjà nous avons donné un aperçu de cet enseignement par la publication des plans du collège modèle dressés par M. de Coubertin. Les pages 393 et 394 de notre numéro d’octobre en contiennent un abrégé qui, tout restreint soit-il, suffit à faire comprendre le sens et la portée de la réforme poursuivie. Un grand nombre de journaux l’ont reproduit en le commentant favorablement. Quelques-uns n’ont pas craint de différencier le