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BRAMANTE

voir les murs sortir de terre. La grande œuvre de San Gallo à Saint-Pierre a été de donner aux piliers et aux murs les forces nécessaires. C’est grâce à ce qu’il fit que Michel-Ange, plus tard, put si rapidement et si facilement élever sa coupole, et c’est grâce à lui que sa solidité défie les siècles.

IV. — L’art en dehors de Rome.

Vasari. Sansovino. San Micheli. Palladio.

Florence. — Après l’arrêt causé à Florence au début du siècle par les révolutions et les guerres, la restauration de la dynastie des Médicis, l’avènement d’un prince tel que le grand duc Cosme Ier, allié à la maison d’Autriche, marque une nouvelle ère de prospérité, une ère semblable à celle de Rome sous Paul III, peu chrétienne, toute faite pour la gloire et le plaisir du prince.

Cosme ne s’intéresse guère qu’à ses palais et aux monuments civils : il commence par abandonner le palais construit par Michelozzo pour s’installer au palais de la Seigneurie qu’il fait agrandir ; Vasari élève les importantes constructions destinées à recevoir les bureaux de son administration, ces Uffizi si remarquables par la belle disposition de séries d’arcades au rez-de-chaussée. Pour Éléonore de Tolède, la femme du grand-duc, Vasari aménage des appartements, et plus tard, à l’occasion du mariage de son fils François avec Jeanne d’Autriche (1565), on décore la grande cour intérieure avec une richesse qui