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L’ÉTÉ DE LA SAINT-MARTIN


La feuille est fauve sur les chênes,
Elle est rouge sur les sorbiers,
Elle est jaune aux rameaux des frênes,
Des trembles et des châtaigniers.

Quelques pins au feuillage sombre,
Dans un groupe blanc de bouleaux,
Parfois découpent de leur ombre
Le front brillant de ces tableaux.

La campagne, pour nous séduire,
S’arme de toute sa beauté ;
L’éclat de son dernier sourire
Fait pâlir les feux de l’été.

Ainsi faites-vous, Arabelle.
En mûrissant, votre beauté
Aux affronts de l’âge rebelle
Jette encore plus de clarté.

A vous voir si belle et si bonne.
Nul ne songe i vos quarante ans ;