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Page:Reynier - Piles électriques et accumulateurs, 1884.djvu/33

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Les chiffres de ce tableau et l’examen des zincs donnent lieu à quelques observations.

La protection obtenue par le mercure est beaucoup plus grande qu’on ne le croit généralement. Dans certains liquides, l’usure du zinc amalgamé est cinquante fois, cent fois…, dix mille fois moindre que celle du zinc ordinaire.

Le zinc allié au mercure est, en général, meilleur que le zinc amalgamé, surtout dans les expériences de longue durée. Sur le zinc amalgamé, la première couche superficielle est riche en mercure ; mais, à mesure que l’attaque gagne des couches plus profondes, la proportion de mercure diminue, et aussi la protection obtenue. C’est le contraire qui a lieu avec l’alliage, lequel s’enrichit visiblement en mercure à mesure que son poids diminue. (Il est évident qu’en circuit fermé la supériorité de l’alliage se manifesterait après un temps beaucoup plus court.) Les alliages sont plus cassants que le zinc amalgamé, et ils le deviennent davantage par l’usure, ce qui confirme la précédente observation.

C’est avec raison que l’acide sulfurique au soufre est préféré à l’acide ordinaire ; pourtant, quand celui‑ci est préparé à l’huile par le procédé d’Arsonval[1], il vaut presque l’acide au soufre, et peut le remplacer très économiquement. L’acide à l’huile, quoique décanté et filtré trois fois sur de l’amiante, retient des corps gras qui d’abord enduisent les zincs et les protègent un peu. Cette protection diminue vite.

  1. Voir le Formulaire pratique de l’électricien, par E. Hospitalier ; G. Masson, Paris.