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Page:Reynier - Piles électriques et accumulateurs, 1884.djvu/37

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I

CLOISONS ANIMALES

Certains auteurs rapportent que Volta construisit des couples avec un seul métal et deux liquides, séparés par une cloison poreuse ; je n’ai pu retrouver là-dessus aucun document précis. Quoi qu’il en soit, les couples à un seul liquide ont servi exclusivement, pendant près de trente années, aux recherches des physiciens.

C’est en 1829 que Becquerel découvrit le principe fécond des piles constantes à deux liquides. L’idée d’employer des vases poreux, qui nous semble maintenant si naturelle, ne paraît pas lui être venue tout d’abord. Ses deux liquides, baignant chacun une électrode, étaient versés dans deux vases distincts ; ils communiquaient entre eux au moyen d’un siphon garni d’une mèche de coton ou d’abseste. Quelquefois, les liquides occupaient les deux branches d’un tube en U, et leur contact s’opérait à travers un tampon poreux d’argile mouillée.

Un peu plus tard, Becquerel mit les deux liquides dans un même récipient (fig. 4) « divisé en deux compartiments au moyen d’un diaphragme de baudruche, appliqué soigneusement sur les parois avec du mastic, et dans chacun desquels on verse une solution de même nature ou de nature différente[1] ». C’est dans cet appareil que fut

  1. Becquerel et Edmond Becquerel, Électricité et magnétisme, t. I, p. 199.