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Page:Reynier - Piles électriques et accumulateurs, 1884.djvu/45

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tremper dans l’eau, puis de la laisser égoutter dans sa position normale avant de la replacer dans son récipient. Le papier buvard reste imprégné de sulfates dissous, et la pile, quoique ne contenant pas de liquides libres, peut fournir un courant d’intensité suffisante pour les besoins de l’horlogerie électrique ou de la télégraphie.

Enfermée dans un vase de verre, la pile garde longtemps son eau d’imbibition ; elle est très constante. Sa durée est fort grande, parce que les sels ne peuvent se mélanger comme dans les couples à liquides libres.

C’est seulement à la surface que les deux sulfates pourraient progresser l’un vers l’autre, véhiculés par l’humidité ambiante ; mais l’inventeur a paré à cet inconvénient en disposant ses papiers par rondelles de douze disques chacune, et de deux diamètres alternativement différents, de sorte que la génératrice de la colonne spongieuse est une ligne brisée, infranchissable pour les sels voyageurs.

Quand il s’agit d’une pile de plusieurs couples, il n’est pas nécessaire que chacun d’eux ait un récipient ; on en met un certain nombre dans la même boite, fixés au couvercle commun, en prenant des dispositions convenables pour les couplages et les isolements.

Le dispositif Trouvé empêche radicalement la diffusion du sulfate de cuivre du côté zinc, si onéreuse dans les autres formes de la pile Daniell ; il est certainement applicable à quelques autres combinaisons voltaïques primaires ou secondaires.