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Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/119

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il reste des faits ayant une valeur psychologique. La seule question qui nous occupe est de savoir si la contemplation suppose ou non des images sensorielles ou verbales.

La pensée est une fonction qui, au cours de l’évolution, s’est ajoutée aux formes primaires et secondaires de la connaissance : sensations, mémoire et association. Par suite de quelle condition a-t-elle pu naître ? On ne peut, sur ce point, hasarder des hypothèses. Quoi qu’il en soit, elle a fait son apparition, s’est fixée, s’est développée. Mais comme une fonction ne peut entrer en activité que sous l’influence d’excitations qui lui sont appropriées, l’existence d’une pensée pure travaillant sans rien qui la provoque est a priori invraisemblable. Réduite à elle-même c’est une activité qui dissocie, associe, perçoit des rapports, coordonne. On peut même croire que cette activité est, de sa nature, inconsciente, et qu’elle ne revêt la forme con-

    et les lèvres », c’est-à-dire des hallucinations motrices, verbales.