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moyenne. Ceux-ci connaissent par de fréquentes expériences la fatigue, l’effort et le dérobement à l’effort. Leur capital d’énergie étant assez limité, ils sont forcés d’être économes. Ils sont l’objet principal de notre étude. C’est la majorité du genre humain.

La troisième catégorie est celle des « asthéniques » mentionnée plus haut. La répugnance à l’effort, la paresse, l’apathie, l’inertie sont extrêmes, sans atteindre pourtant l’extinction complète des vrais malades. Ces cas nous éclairent par leur excès.

Notre position étant clairement établie, nous devons rechercher les causes de cette disposition générale de l’humanité. Elles sont physiologiques et psychologiques.

1oLes causes physiologiques sont les plus générales et probablement la condition de toutes les autres. Elles se ramènent à une insuffisance dans la production ou la distribution de l’énergie.

« L’homme idéal, a-t-on dit[1], serait un transformateur parfait ; il fonctionnerait comme une pile réversible, c’est-à-dire qu’après avoir fonc-

  1. Deschamps, Les Maladies de l’énergie, p. 284. (F. Alcan.)