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Page:Ribot - La vie inconsciente et les mouvements, 1914.djvu/177

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Le mot « pensée » étant vague, il faut fixer sa nature d’après son mécanisme : il se réduit à deux opérations, l’une préparatoire, l’analyse ; l’autre constructive, la synthèse, fondée sur la conscience des rapports. — La position actuelle (psychologie) de cette étude. — Théorie de Marbe : le jugement est une représentation modifiée. — L’anatomie, la physiologie et même la pathologie nous apprennent peu sur les conditions fondamentales de la pensée.
 
Examen des faits. Thèse radicale et sans preuve de Stout. — Recherches expérimentales de Binet. Elles n’établissent pas l’existence d’une pensée sans image. Les attitudes ne répondent pas non plus à la question. — Recours aux confessions des grand mystiques. Finesse de leurs observations. — La Vision intellectuelle, décrite par sainte Thérèse et autres. — Pour cet état de conscience vide de tout, n’y a-t-il pas un travail latent, inconscient ? — Le mysticisme métaphysique : Plotin, Spinoza, etc.
 
Problème de la pensée sans mots. — Antériorité prétendue de la pensée sur le mot. Discussion de cette thèse. — Cas de la lecture à haute voix. Analyse de ce cas et de la thèse générale. — Retour aux mystiques. — Ils distinguent entre les voix imaginaires et l’audition intellectuelle, équivalent de la vision intellectuelle : Mme Guyon, sainte Thérèse, Swedenborg, etc. Effort suprême du mystique pour atteindre la pensée pure par l’anéantissement intellectuel. — Thèse de Binet sur un prétendu antagonisme entre « l’imagerie » et la pensée. — La contemplation mystique est l’état qui se rapproche le plus de la pensée sans images et sans mots ; mais ce n’est plus une connaissance ; ils la placent eux-mêmes au-dessus. Cet état est une limite idéale qui s’évanouit au moment où elle est atteinte 
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