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CH. RICHET. — l’irritabilité cérébrale

latente. Avec un rythme très lent, comme celui qui est marqué sur la figure 5, il n’y a de réponse qu’à la cinquième excitation.

Tous ceux qui examineront ce tracé constateront qu’il n’y a pas, pour les secousses ganglio-musculaires comme pour les secousses musculaires simples, une série de secousses graduellement croissantes, établissant une transition successive entre les premières secousse, toutes petites, et les dernières, très hautes. Les secousses, dès qu’elles apparaissent, arrivent d’emblée à leur maximum. Il n’y a pas d’intermédiaires entre la non-contraction et la contraction. I semble que l’excitation ganglionnaire ne puisse se traduire dans


fig.  2 — Addition latente.
En bas, signaux électriques. En haut, réaction du muscle. Il y a en cinq excitations égales de rhythme et d’intensité. Les quatre premières n’ont produit aucun mouvement apparent.

le muscle que par une secousse forte. Au contraire, lorsqu’on agit directement sur le muscle, une contraction faible répond à une excitation faible, une contraction forte répond à une excitation forte.

D’autres tracés vont pouvoir nous montrer certaines particularités de l’excitation gangliomusculaire. D’une manière générale, les lois sont les mêmes que pour le muscle, avec cette différence que l’augmentation d’excitabilité, par le fait des secousses antérieures, est beaucoup plus grande. Ainsi, au point de vue de la rapidité de la réponse, alors que la première excitation amène une réponse très retardée, la seconde excitation amène une réponse beaucoup plus rapide et aussi beaucoup plus forte.