gauche — une idée qui disparaît du champ de la conscience quand on ferme les deux yeux — une idée dont la perspective se modifie avec les mouvements du corps — une idée qui se déplace avec le point de visée — enfin une idée que la pression oculaire dédouble et que le prisme dédouble et dévie, — voilà assurément des faits bizarres ; pris en eux-mêmes, ils sont incompréhensibles. Mais si l’on considère que cette idée est en connexion organique avec une impression réelle des sens et fait corps avec cette impression, on comprend qu’elle en subisse par contre-coup les modifications. Tout s’explique : ou du moins, tout le merveilleux de ces symptômes pathologiques disparaît, et on reste en présence d’un phénomène qu’on peut appeler normal, puisque l’observation en constate l’existence dans toutes nos perceptions sensorielles. Ainsi tous les faits convergent vers cette conclusion qui a été indiquée dès le début de notre travail, et répétée bien des fois : L’hallucination est la maladie de la perception externe.
Il nous reste à chercher si l’expérimentation confirme ces déductions théoriques.