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ANALYSES.theodor lipps. Grundtatsachen des Seelenlebens.

érectifs peut s’effacer. Je perçois le vert ; cette perception est soutenue par les stimulations qui lui ressemblent, mais elle commence aussitôt à s’écouler dans la vie psychique générale, et elle profite à mesure à la perception du pourpre. Etc., etc. (chap.  XIII, XIV, XV).

IV. Le cours de la représentation et les rapports dynamiques de la représentation (Vorstellungsbeziehungen).

Les connexions représentatives qui proviennent des rapports de rend contre se montrent agissantes dans la naissance de représentations nouvelles (dispositions).

Les objets parlent une langue qui leur est naturelle, et une autre que nous leur avons apprise. Le visage souriant de la mère est agréable à l’enfant en suite de nombreuses expériences qui lui font voir son bien : associé à cette mine souriante ; un visage sévère lui serait également, agréable, si toutes les personnes qui l’approchent avaient pris l’habitude de masquer leur bienveillance sous une mine rébarbative. De la considération des mines et des gestes, l’enfant se forme un type normal moyen (de l’ensemble et des parties), etc. Ce sont là des associations contemporaines, et elles ont, on le pense bien, de nombreux effets. Toutes tendent à un jugement (chap.  XVI).

La portée du jugement dépasse celle de l’aperception. L’aperception est l’entrée au point lumineux, non pas de la conscience (Wundit}, mais de la vie psychique. Le bruit du moulin n’arrive pas, dit-on, à la conscience du meunier ; on dirait plus exactement que le meunier ne, remarque pas ce bruit, parce qu’il fait partie de ses événements psychiques habituels, et l’imprévu serait une condition favorable à la prise de conscience d’une représentation. Par le jugement, on ne place : pas seulement une représentation à une place déterminée, on éprouve qu’elle est à sa place. Le jugement emporte la conscience de la réalité de la représentation (chap.  XVII).

M. Lipps étudie ensuite l’action réciproque des jugements (logiques). H distingue la cause, simple changement qui précède un effet (un coup porté), de la cause qui implique ce changement en elle comme élément (l’aimant attire le fer), et de ce genre de conditions causales de ce qui dure auxquelles on a donné le nom de substrat ou de substance. Je rappellerai, à ce propos, la réflexion de Stuart Mill, que le variable a une cause, c’est-à-dire un antécédent qui est un autre variable, mais que le permanent ne saurait avoir de cause, en bonne logique (chap.  XVIII).

Suit un chapitre (chap. XIX) sur les choses et la personnalité. Le sentiment de l’effort est le noyau du moi. Nous pouvons imaginer une figure formée de courbes concentriques, dont le moi « volontaire et représentatif » occuperait le centre ; le contenu de la libre représentation ferait une première zone autour du moi, le corps en ferait une deuxième, le monde extérieur une troisième. Le dernier chapitre (chap.  XX) de cette quatrième partie est consacré à l’étude des procédés de l’induction, de la déduction, de l’analogie, — l’analogie,