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vernant elle-même et d’une âme pieuse, ouverte à l’intuition mystique.

Emil. Wohlwill. La découverte de la loi de l’inertie (2e article). — Les considérations sur le mouvement circulaire et le mouvement des corps sphériques ont contribué, comme l’étude des philosophes grecs et de Nicolas de Cusa, à donner à Galilée des opinions personnelles sur la persistance du mouvement. Il faut placer en première ligne ses travaux sur le système de Copernic. Wohlwill étudie longuement les rapports de Galilée et de Copernic ; puis il essaye, après Descartes et Wundt, de donner une idée nette de Galilée et de l’œuvre accomplie par lui.

Guggenheim. La composition de la République de Platon dans ses rapports avec le développement de la morale platonicienne. — Dans un premier paragraphe, l’auteur examine la définition de la justice, les jugements sur le juste et l’injuste d’après le premier livre et d’après tout l’ouvrage ; dans un second paragraphe, il montre que Platon a pour but, avec les premiers chapitres, de ramener le sujet à une analyse psychologique ; dans un troisième, il examine la définition de la justice considérée comme une vertu sociale reposant sur des qualités psychiques ; il en montre les lacunes et les difficultés.

Victor Kaiser. Le platonisme de Michel-Ange (1er article). — L’étude comparée des langues montre, contrairement à ce que soutiennent Hæckel et les partisans du transformisme, ce qu’avait déjà soutenu Platon ; le langage humain forme une chaîne ininterrompue depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours et suppose, comme toute œuvre d’art, l’existence à toutes les époques d’un esprit raisonnable, d’un artiste au moins aussi grand que son œuvre. Comme Pic de la Mirandole, Michel-Ange, dans ses sonnets et dans son Adam, reproduit la doctrine de Platon sur la valeur de l’homme.

Herbert Baynes. La méthode psychologique dans son application au langage. — L’auteur cherche dans deux articles, remplis d’exemples intéressants empruntés surtout à la langue égyptienne, à montrer qu’il y a dans l’étude des langues toute une classe de phénomènes, les faits primitifs de la pensée et du langage, dont l’interprétation doit reposer en dernier lieu sur des principes psychologiques.

Emil. Wohlwill. La découverte de la loi de l’inertie (fin). — Wohlwill termine son étude, très complète et très instructive, en parlant successivement à propos des effets de la rotation, de l’origine du système planétaire, de la persistance de la vitesse, etc., de Ptolémée, de Cavalieri, de Torricelli, de Gassendi, de Descartes, de Képler, de Newton enfin qui a donné à la loi sa formule définitive. Il consacre en outre un supplément de quelques pages à l’histoire de la physique ancienne indépendante de celle d’Aristote, à Roger Bacon, à Léonard de Vinci, à la publication des ouvrages inédits de Galilée, à l’Histoire critique de la mécanique d’Ernest Mach.

Notons enfin un article de K. Bruchmann sur le bouddhisme, où il expose l’histoire du bouddhisme et compare le bouddhisme avec le christianisme.