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Page:Ribot - Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome 24.djvu/214

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revue philosophique

The Journal of speculative Philosophy.

(1886. April. July.)

Hebberd. La nature de la pensée. Sous ce titre, l’auteur étudie la conscience de soi-même, la perception, la classification, le raisonnement, les théories sur la nature, etc.

Kuno Fischer. Critique de la philosophie de Kant (trad. de l’allemand).

Mitchell (Hélène). La philosophie du pessimisme.

Jastrow. Le système symbolique de Lambert. Étude sur ce philosophe mathématicien du siècle dernier, d’après son Neues Organon et à l’aide des commentaires de Venn, Hamilton et Thomson.

Hegel. Giordano Bruno (traduction).

Le Pymander d’Hermes Trismégiste réimprimé d’après une ancienne traduction anglaise.

Sheldon. Le réalisme agnostique. L’auteur enveloppe sous le nom d’agnostiques Helmholtz, Spencer, Du Bois-Reymond, Lotze, Paulsen, etc. Il n’a pas l’intention de réfuter l’agnosticisme ; mais il croit que sa position est antiscientifique et antiphilosophique. La conscience est pour nous la réalité des réalités et, dans ces limites, nous devons confesser notre agnosticisme, mais pourquoi la conscience ne serait-elle pas explicable comme toute autre manifestation ?


Brain.

(A Journal of Neurology. 1885. April.)

Cette Revue devient à partir de ce jour l’organe de la Société neurologique de Londres dont les principaux membres sont MM. Broadbent, Bristowe, Ferrier, Hughlings Jackson, Crichton Browne, Bucknill, S. Wilks, Charlton Bastian, F. Galton, Romanes, etc. La direction est confiée à M. A. de Watteville.

Ce numéro a une importance psychologique exceptionnelle. Il est consacré tout entier au Sens musculaire. Il comprend d’abord un mémoire de 89 pages de Charlton Bastian : le Sens musculaire, sa nature et sa localisation corticale. On sait que l’auteur s’occupe de cette question depuis de longues années ; il a exposé sa doctrine notamment dans « le Cerveau comme organe de la pensée », et plus récemment dans son livre sur les Paralysies (1886). Il reste fidèle à la thèse qu’il a toujours soutenue et dont voici la substance : Les centres corticaux dits moteurs ne méritent pas ce nom. Cette terminologie, impliquant que les régions excitables de l’écorce cérébrale sont des centres moteurs, favorise de fausses conceptions physiologiques et psychologiques comme celles-ci : que le sens du mouvement est actif, d’une nature particulière, accompagnant les courants efférents (ce qu’on