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Page:RicardDeSaintHilaire-LesLarmesDuPoete.djvu/15

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Égal dans l’infortune et la prospérité,
Toujours ami du peuple et de la liberté ;
Qui bien jeune, à leurs voix, parus dans la carrière,
Et vécus et mourus sous la même bannière;
Orateur intrépide au forum, au sénat,
Poète plein de grâce et sage magistrat,
Par ton courage, un jour, tu sauvas la patrie,
Ta vertu l’honora tous les jours de ta vie ;
Partout les factions redoutèrent ta voix
Qui jamais ne flatta le peuple ni les rois;
Mais si de ta vertu l’héroïsme civique,
Au péril de tes jours sauva la république,
Et livrant ton exemple à la postérité,
Légua ton nom illustre à l’immortalité,
Ton accueil bienveillant, ta bonté si facile,
Ton regard, qu’animait le désir d’être utile,
Seront toujours présens à l'âme de celui
Dont l’heureuse infortune implora ton appui.
Des pères aux enfans en vivra la mémoire,
Les cœurs te sont acquis aussi bien que la gloire.
Ah ! combien je t’aimais, et combien dans mon cœur
Ta perte irréparable a laissé de douleur!