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Page:Ricard - Précis de la mythologie scandinave.djvu/31

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l’enfer, était généralement répandue partout dans le monde gothique, où elle y est restée encore aujourd’hui. Partout dans le monde on retrouve des idées semblables, sans qu’on puisse dire qu’elles se présentent sous une forme identique ; les neuf mondes que compose l’empire de Hel, on les a comparés au tableau que nous a fait Virgil des neuf arrondissemens, formés par les coudes du Styx. En lisant la description du cortége de Hel, on s’étonne de la ressemblance frappante avec le tableau que nous fait encore Virgil du chagrin, du souci, de la vengeance, de l’abandon, de la décrépitude. Le tableau que nous fait l’Edda de cette déesse de la mort et de tout ce qui l’entoure, est presque oriental, et trouve son antithèse dans un poème arabe qui donne à Timur pour acolyte la gaîté, pour compagne la joie, pour camarade le plaisir et pour esclave la volupté.


LE LOUP DE FENRIS.

Les dieux avaient entrepris d’élever au milieu d’eux le loup de Fenris ; mais voyant qu’il grandissait à vue d’œil de jour en jour, et n’ayant point oublié les prophéties qui ne leur auguraient que des malheurs de la part de ce monstre, ils