Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/21

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est sûr qu’il n’y a pas un seul bon livre de piété ou de morale, dans notre langue, qu’elle n’ait proscrit[1]. »

La congrégation ne manque pas de sens ; n’ayant pu vous empêcher d’apprendre à lire, nous voudrions vous laisser, seulement pour vos menus plaisirs, la Cuisinière bourgeoise, les Quatre fils Aymon et l’Almanach de Pierre Larivey, bien supérieur à celui de Liège ; il ne contient que les jours et les mois. Obligés de vous donner des prières et des fragmens de l’Évangile, nous vous les présentâmes dans une langue morte. Si vous aviez voulu rester dans l’ignorance, vous auriez toujours regardé vos prêtres comme des oracles ; nous vous aurions conduits au ciel par le droit chemin ; vous nous auriez laissé le gouvernement des choses d’ici-bas, et tout

  1. Encyclopédie.