Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/64

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connaître les livres et hors d’état d’en faire ; ma fille n’écrira ni billets doux, ni romans ; une femme ne peut occuper sa plume qu’à l’un ou à l’autre, ou à tous les deux. Elle n’écrivit point de roman, mais sa vie en fut un, et le zèle de la maison du Seigneur, dont nous sommes dévorés, nous force à écrire nous-mêmes ses merveilleuses aventures. Il était dit que la famille du comte, et le comte, feraient précisément tout le contraire de leur volonté. La Providence se plaît à contrarier les vues orgueilleuses des philosophes. Laurette sortit, malgré son père, de l’obscurité ; et les noms du comte et de ses enfans sont, par nous, écrits dans les fastes de la théologie, de cette science qu’il méprisait.

Quant à la comtesse, son mérite était dans son amour ; elle avait les qualités comme les défauts de son époux, mais par imitation.

On n’est plus surpris de la tranquillité