Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/8

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rer la terreur de 1793, plus générale sans doute, mais certainement moins odieuse en morale, car du moins en 1793 le crime se présentait franchement : on vit se renouveler toute la bassesse, tout le ridicule, toutes les momeries, tous les forfaits de la ligue.

Alors, comme du temps de Mayenne, l’étranger dominait dans nos villes, la superstition ultramontaine débitait ses funestes maximes, et mettait le poignard assassin dans les mains des fanatiques. Du temps de Mayenne, et

    idée de la terreur qui régnait dans Nîmes. Un protestant se réfugia dans un tas de fumier, on lui donnait à manger au bout d’une fourche, et il y resta jusqu’à ce que ses habits ayant été percés par les vers, il ne put plus supporter les tourmens que lui occasionnait la multitude des vers accourus pour le dévorer, et qui le dévoraient. Il se détermina enfin à fuir ce triste réduit. Il eut le bonheur de parvenir à sortir de la ville.