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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/115

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de ces grands desseins, Dieu m’a visité par le moyen de la maladie des prophètes, comme il visita jadis le bonhomme Job et le saint roi David. Purifiez-nous, Monseigneur ; ce néophyte par le baptême ; moi, par l’exorcisme, et que la volonté de Dieu soit faite, car il faut en passer par-là.

Chrétiens, répondit le légat, plongez ces possédés dans la piscine. C’était celle où le peuple hébreu se lavait de ses péchés ; une large mare contenant en égale quantité la même eau que du temps de Salomon[1].

  1. Le miracle de la Piscine est un des plus communs. Témoin, la Sainte-Ampoule ; témoin, saint Maur ; ce saint fut visité dans une de ses fermes par un archi-diacre d’Angers. L’archi-diacre avait soif, le fermier n’avait point de vin, mais le saint en portait toujours dans un petit vaisseau attaché à la selle de son cheval. In uno parvissimo vasculo quod ad sellam pendere consuevit. Il restait peu de liqueur dans ce petit vase ; mais l’homme de