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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/130

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retenait la tête du chrétien sous le nœud : ce nœud ressemblait ainsi à l’auréole immortelle, ornement obligé du front des saints : le diable était toujours sur la fenêtre du dortoir, attendant l’âme du moine, prêt à se pendre, croyait-il ; mais le moine, en tenant la tête du baptisé, riait, dit le Chroniqueur, riait du tour qu’il allait jouer à l’ennemi du genre humain.

Mon frère, ajouta le moine, voici : l’Éternel votre Dieu, qui vous a tiré du pays d’Égypte et de la maison de servitude, va vous tirer de la servitude où nous ont mis les vierges d’Antioche. Il est écrit : Laissez venir à moi ces petits enfans, c’est-à-dire ces êtres purs et sans tache ; vous l’êtes, vous êtes innocent comme un enfant de naissance purgé du péché originel ; je vous donne l’absolution pour la forme, et non-seulement je ne vous empêche pas d’aller à Jésus, je fais mieux, je vous y envoie ;