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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/143

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CHAPITRE XXVIII.


Florestan pouvait-il reconnaître Laurette dans un souterrain de Sion ? Néanmoins, cette voix si douce et si chère étonna son courage et fut la cause de sa chute ; il se démit un bras, on lui creva un œil, il prit la petite-vérole. Ainsi le Dieu d’Israël le récompensa de ses travaux d’une manière toute paternelle ; car il éprouve ceux qui l’aiment et qui gardent ses commandemens.

Laurette s’évanouit : en r’ouvrant ses yeux, elle ne vit plus son frère ; mais elle vit périr deux de ses enfans : bientôt un mal épouvantable s’empara de tout son corps ; ainsi l’Éternel la punit de ses péchés, car c’est un Dieu fort et jaloux, qui châtie ceux qui transgressent ses commandemens.

On l’avait jetée dans une fosse avec