Aller au contenu

Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 224 )

Un israélite l’interrompit. — Ce chrétien, dit-il, est un blasphémateur. Je sais bien mieux que lui ce que c’est que le Dieu d’Isaac et de Jacob, car je suis un enfant des patriarches : il est fort et jaloux, mais il n’a point d’enfant ; il n’y a pas un Esprit, procédant du Fils et du Père : autant vaudrait dire qu’il est leur enfant ; mais il est bien vrai que Dieu a donné la terre, non pas à l’Église, mais à Israël ; qu’il a défendu de manger du lièvre et du lapin, et a ordonné d’exterminer tous ceux qui en mangent.

Dieu, ajouta un Indien, je ne sais pas trop ce que c’est ; mais je sais bien certainement qu’il y a trois dieux : le plus grand s’appelle Vistnou, lequel s’est transformé en chien, en tortue, en cochon ; il a seize mille femmes : sa femme

    les Souverains ; et les défenseurs de l’empereur Henri IV ne le contestèrent pas. Tout cela embarrasse fort les philosophes.