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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/230

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tribut, mais il ordonna de massacrer les hérétiques, et particulièrement les Persans[1].

Vous êtes tous différens, s’écria le vieillard, sur l’histoire de Dieu ; cependant vous vous accordez tous sur un point. Il a, prétendez-vous, ordonné le massacre des hérétiques : qui vous l’a dit ? — À cette question, mille voix répondirent tout-à-coup :

le mahométan.

Les Imans, le Muphti.

  1. « En vertu de l’autorité que j’ai reçue de Mahomet même, je prononce : qu’il est permis à chacun des croyans de vous tuer, de vous détruire, de vous exterminer. Celui qui tue un chrétien rebelle, fait une action agréable à Dieu ; celui qui tue un Persan, fait une action soixante-dix fois plus grande, et… au jour du jugement, vous (les Persans) servirez d’ânes aux juifs, et ces misérables, mépris du monde, vous mèneront au trot en enfer. »

    Sentence d’un mufti.