Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/5

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE MOINE
ET
LE PHILOSOPHE.



CHAPITRE XIV.

Le Moine et l’Iman.


Le renégat n’avait changé qu’en apparence ; il avait toujours un cœur de moine, et lisait dans l’Alcoran tout ce qu’il avait lu dans son Bréviaire. Me voilà Sarrazin, se dit-il ; mais pourquoi serais-je un des moutons de ce vilain troupeau ? J’aidais à tondre Isaac, aidons maintenant à tondre Ismaël. On le reçut dans le corps des Imans ; il défendit de boire du vin, et il en but. Un jour ayant perdu la mémoire des lieux, il se mit en marche vers le sérail de Laurette, gagna l’eunuque à