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Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 2.djvu/96

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complète. La création ne peut aller plus loin. »

Eh bien, ma sœur, que vous en semble, lui dit-il ? Eh mais,… répondit-elle, je ne sais. — N’avez-vous pas entendu leurs prières et leurs chants et la clochette, répondez, femme de peu de foi ? — Je l’ai entendu. — Eh bien… — Eh bien… Tout cela vous est un avertissement. Puisqu’ils prient pour vous, n’est-il pas juste que vous travaillez pour eux ? Ne travaillant pas, ils ne peuvent rien acquérir ; mais vous qui travaillez, vous acquerrez : donc, puisqu’ils n’ont rien, et que vous avez, n’est-il pas juste que vous leur donniez ? S’il en était autrement, que deviendraient les moines ? Ils vous ont demandé l’aumône, vous ne la leur avez pas donnée, donc je vais la prendre ; car le droit de prendre existe toutes les fois que celui qui doit donner ne donne pas. Méchante, vous oseriez laisser manquer de pain à ces fils du