s’il n’y avait aussi des chrétiens parmi eux ; il faudrait les sauver… Non, dit le moine, la loi le défend ; lisez les versets 13, 15 et 16 du même chapitre, la ville où quelques garnemens seulement auront dit, servons d’autres Dieux, doit être détruite en entier ; elle doit être brûlée avec tout ce qu’elle contient ; les habitans, sans excepter même les bêtes, doivent être passés au tranchant de l’épée. — Il est vrai, répond le héros, après avoir lu, Dieu le veut. — Ce n’est pas qu’il veuille du mal aux fidèles, mais c’est pour rendre l’exemple plus frappant : tuez, tuez toujours, dit le Seigneur ; et il ajoute, en lui-même, je saurai bien connaître ceux qui sont miens. Cette explication est fortement catholique, et digne même d’un Pape ou d’un légat (d) . Il faut donc tout tuer, païens
- ↑ (d) Le duc d’Albe se vantait lui-même d’avoir fait périr plus de cinquante mille protes-