Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/137

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Arabes, endurcis, attribuèrent-ils aux vents du désert les effets produits par la présence du corps et du sang de Notre Seigneur. Le moine voyait enfin la certitude de son salut ; les flammes reculant devant l’hostie ne pouvaient plus attein-

    table, ne croyant pas à la vérité du catholicisme. Un jour le feu prit au Louvre, on chercha vainement à l’éteindre ; enfin le Saint-Sacrement arriva de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois ; on le présenta aux flammes, elles se retirèrent, et l’incendie s’arrêta. M. de Turenne vit ce prodige et se fit catholique ; c’est la raison qu’il donna de sa conversion ; Je l’ai vu, disait-il, aussi ne dit-il rien en faveur des malheureux protestans. M. de Vauban, catholique de naissance, intercéda, au contraire, pour eux ; heureusement cela n’y fit rien.

    On connaît, au moins par le tableau de Michel-Ange, et les lettres de Dupaty, sur l’Italie, l’incendie de Rome, arrêtée par la présentation du Saint-Sacrement. Voilà des miracles positifs, et attestés, hors de doute.

    Ah ! si les peuples voulaient encore les voir, que nous leur en ferions voir… des miracles !…