Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 3.djvu/15

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ou repoussés par la vie entière de Jésus et par le corps de sa doctrine, ne disent pas ce qu’on leur fait dire, ou ne sont pas de lui ; s’ils avaient la signification supposée, ils seraient en contradiction avec tout le reste ; et, comme il ne peut y avoir rien de contradictoire dans une œuvre divine, il faudrait donc rayer l’un ou l’autre comme mensonger. Mais tout le monde convient de la bonté du fils de Marie ; ses commentateurs les plus absurdes, ses prêtres les plus ignorans, ne consentiraient point à laisser disparaître ces discours touchans, ces leçons si souvent répétées où elle se peint dans toute son étendue. Hommes religieux, ou fanatiques ; philosophes, ou prêtres ; amis, et ennemis : puisque nous sommes tous d’accord sur ce point, il faut donc expliquer les passages des livres chrétiens, contraires en apparence aux idées générales sur les vertus de notre maître à tous, de manière qu’elles